Apnée obstructive chez les nourrissons qui ronflent

01.2022

Auteur Prof. J. Spranger, Département universitaire de pédiatrie Mayence

Dans une étude finlandaise complète sur le sommeil, une apnée polysomnographique a été détectée chez 9 des 31 nourrissons ronfleurs[1]. Pour répondre à la question de savoir s'il existe des critères cliniques d'identification d'un risque particulier d'insuffisance respiratoire à court terme, les 9 enfants ronfleurs avec apnée ont été comparés aux 22 enfants sans apnée.

Les résultats montrent que les enfants du groupe apnée :

  • Ronflaient plus longtemps
  • Avaient une plus grande tendance à respirer par la bouche et
  • Avaient des végétations adénoïdes plus grosses que les enfants ronfleurs sans apnée.

En conclusion , les résultats suggèrent que la respiration buccale et les grosses végétations adénoïdes chez les nourrissons qui ronflent longtemps justifient une polysomnographie pour détecter une apnée prolongée et même une hypoxie. Une découverte intéressante était que les amygdales hyperplasiques n'étaient pas un facteur notable contribuant au risque d'apnée chez les nourrissons.

Commentaire : Le ronflement est inoffensif et s'atténue souvent avec l'âge. Cela dérange les personnes qui entourent l'enfant et non le nourrisson affecté. Si leur nez est bouché, les nourrissons respirent par la bouche. Des facteurs tels que l'hypotonie, l'obésité et les anomalies craniofaciales modifient la situation. Ils contribuent au risque d'arrêt du débit respiratoire, c'est-à-dire d'apnée au sens propre du terme. De tels événements peuvent être prédits par une polysomnographie, éventuellement même par une IRM dynamique [2]. Les préoccupations concernant la mauvaise qualité du sommeil et, dans certains cas, les troubles du comportement chez les nourrissons justifient potentiellement l'ablation des végétations adénoïdes hyperplasiques.

Références :
[1] Markkanen S, Rautiainen M, Himanen SL. Les tout-petits ronfleurs avec et sans apnée obstructive du sommeil différaient en ce qui concerne le temps de ronflement, la taille des végétations adénoïdes et la respiration buccale. Acta Pédiat 2021 ; 110(3):977–984.
[2] Fleck RJ, Shott SR, Mahmoud M, et al. Imagerie par résonance magnétique de l'apnée obstructive du sommeil chez l'enfant. Pédiat Radiol 2018 ; 48(9) : 1223-1233.