Le miel soulage la toux

09.2020

Auteur Prof. J. Spranger, Département universitaire de pédiatrie de Mayence

La toux est un réflexe défensif qui améliore l'élimination des sécrétions et des particules des voies respiratoires. Une toux persistante est pénible, perturbe le sommeil de toute la famille et se traite normalement avec l'un des nombreux médicaments contre la toux sur le marché, dont l'efficacité est rarement suffisamment testée. Un ancien remède domestique – le miel – est un autre émollient populaire. 

Dans un essai randomisé, contrôlé par placebo, en double aveugle, 45 enfants âgés de 1 à 5 ans présentant une infection des voies respiratoires supérieures, définie par la présence d'une toux aiguë et d'une rhinorrhée, ont reçu 10 ml de miel de sarrasin au coucher [1]. 

Les 45 enfants du groupe témoin randomisé ont reçu une solution de saccharose de même couleur, viscosité, saveur et goût. Les parents ont rempli deux questionnaires de 5 items, une concernant la veille et une concernant la nuit de l'intervention. Leurs réponses sur la fréquence et la gravité de la toux et la perturbation du sommeil de l'enfant et des parents ont été notées sur une échelle de Likert validée en 7 points. Tous ces items se sont significativement (p<0,01) améliorés après l'intervention.

Commentaire : Cette étude n'est peut-être pas considérée comme une enquête hautement scientifique, mais c'est une base solide pour prescrire un médicament contre la toux contenant du miel. Il est possible de trouver des recettes de sirop apaisant à base de miel, sans risque qu'il soit englouti en cachette, comme le sont souvent les sirops contre la toux sucrés, et ainsi le risque de surdosage peut être évité [2].

Références : 
[1] Mani SJ, Laxman S, Merina S (2019) Role of honey in children with acute cough in upper respiratory tract infection: randomized placebo-controlled study. J Pediatr Neonatal Care 9(3): 71-75.
[2] Schaefer MK, Shehab N, Cohen AL, Budnitz DS (2008) Adverse events from cough and cold medications in children. Pediatrics 121(4): 783-787.